John Levee : exposition envolée d’un aviateur américain
27 Novembre 2008 – 10 Janvier 2009
Le plus français des artistes américains à Paris où il vit et travaille depuis 1949. Peintre de la synthèse, il est un des représentants les plus significatifs de la Nouvelle Ecole de Paris. Se définissant comme « un paysagiste vertical » il poursuit avec lucidité et rigueur un parcours initié dans l’abstraction lyrique pour évoluer vers une subtile synthèse entre matière et dessin, rythme des formes, couleur et lumière dans des compositions structurées, où alternent douceur et violence, celles d’une nature au cœur de sa peinture
Lydia Harambourg, 2008
Artiste exposé :
John Levee.
Klaus Staudt : sculptures et reliefs
23 Octobre – 25 Novembre 2008
Si le blanc est pour Klaus Staudt la couleur de référence, les œuvres en couleurs évoquent un jaillissement subtil qui décline la couleur choisie par sa réflexion sur des modules géométriques savamment disposés que le regard et la distance modifient au gré de la lumière. Staudt joue de la transparence, de la translucidité.
Qu’ils soient nets ou diffus, ces travaux sont, dit-il, «des métaphores de la lumière, de l’espace et du mouvement».
Artiste exposé :
Klaus Staudt.
Jan Meyer-Rogge, sculptures et Knut Navrot, peintures
18 Septembre – 21 Octobre 2008
… gezeiten (marées) est le titre d’un ensemble d’œuvres de Jan Meyer-Rogge issu de son précédent cycle stillwasser (eau étale). Ces noms, s’ils ne désignent aucunement la représentation d’un phénomène naturel, sont néanmoins plus qu’une simple métaphore. Ils annoncent une analogie – des sculptures mises à l’état de stillwasser – à la fois point entre le mouvement et le repos et point de tension extrême, de collision des forces où nulle direction ne prédomine. Ce cycle et l’ensemble de l’œuvre du plasticien visent précisément ce phénomène et les conséquences esthétiques qui en découlent.
Lothar Romain, extrait du discours d’ouverture de l’exposition Jan Meyer-Rogge, sculptures au Musée Karl-Ernst-Osthause, Hagen, 2003
Knut Navrot dit vouloir reprendre la peinture à ses origines et pratiquer un art sans référence. Il cherche pour y parvenir à dégager les éléments propres à la peinture et qui ne renverraient qu’à eux-mêmes. Il les met en œuvre selon des principes clairs, dont il expérimente les différentes possibilités, le système l’intéressant au moins autant que son résultat.
Pour singulière qu’elle se revendique, la démarche de Knut Navrot n’est pas isolée : elle se situe parfaitement dans la continuité du manifeste de l’art concret de 1930 et des idées de Theo van Doesburg, ainsi que des statements d’Ad Reinhardt.
Serge Lemoine, extrait de l’introduction à la monographie éditée pour l’exposition, Paris, 2008.
Artistes exposés :
Knut Navrot, Jan Meyer-Rogge.
nos choix de l’été
31 Juillet – 6 Septembre 2008
Pendant l’été, la galerie gimpel & müller expose des œuvres de Hans Hartung, Pierre Soulages, Victor Vasarely, Marino di Teana…
ainsi que des « artistes de la galerie » : Léon Zack, Eve Gramatzki, Hans Steinbrenner, Guy de Lussigny, Joan Palà, Denise Lioté, Alan Davie.<br>Nous présentons également les artistes des prochaines saisons : Knut Navrot, Jan Meyer-Rogge, Klaus Staudt, René Guiffrey, Yvon Mutrel, John Levee, Gudrun Piper, Karin Radoy, Friedhelm Tschentscher, Didier Bergerol, Irène Zack, Albert Irvin.
De belles découvertes en perspective…
Alan Davie : L’énigme du chamane
5 Juin – 29 Juillet 2008
…] on retrouve dans ses toiles récentes cette immuable « joie de vivre » si caractéristique de sa peinture mais Alan Davie bientôt nonagénaire réussit aujourd’hui à confronter ses convictions profondes avec des remises en question de plus en plus fréquentes et son inlassable dynamisme avec cette certitude que nous sommes tous mortels. […]
James Hyman, historien d’art, 2008
Artiste exposé :
Alan Davie.
Denise Lioté et Joan Palà : Peintures et Pastels – Sculptures
24 Avril – 3 Juin 2008
» … une lumière dilatée qui creuse l’espace, pour un réel impalpable, une fausse monochromie, dont la fluidité introduit ses propres lois de réfraction. Face à cette surface frémissante, semblable à une houle sur laquelle l’intervention d’une gamme de rose, de bleu, ou d’ocre et de blanc introduit d’imperceptibles zones simultanées d’ombre et de clarté, notre œil entreprend une exploration dans un moment de méditation intériorisée … »
Lydia Harambourg, 2006, historienne d’art, correspondant de l’institut
… Joan Palà est l’un des rares sculpteurs travaillant en France qui bénéficia de la double connaissance de l’art minimal américain et de l’art concret construit tel qu’il s’est développé après la dernière guerre en Europe. Sa position est singulière ; avec l’art minimal, l’artiste partage des volumes simples et géométriques ; avec l’art concret, il défend l’idée que l’œuvre ne vaut que par elle-même en tant que réalité objective indépendamment de tout système référentiel … »
Christophe Duvivier, 1996, directeur des musées de Pontoise
Artistes exposés :
Denise Lioté, Joan Palà.
Hans Steinbrenner (1928 -2008) : Peintures et Sculptures
13 Mars – 22 Avril 2008
Hans Steinbrenner avait commencé par une démarche inscrite dans la figuration. Un travail quotidien, hors des modes, mais analysant réussites et échecs de ses prédécesseurs, l’a conduit au cœur même d’un système de formes abstraites. Il parle « d’événements plastiques », qui le conduisent jusqu’à une forme architectonique tout à fait libre. En peinture comme en sculpture, cette césure, qui semble brutale, permet l’émergence de l’œuvre dans toute sa maturité. Celle de la plénitude, celle où les Compositions peintes, quel que soit leur format, les Figures, par delà la dureté du matériau, s’enchaînent, se répondent, constituent des séquences – des mouvements quasi musicaux.
Un art construit, non systématique, s’affirme. […] Les formes lyriques
et abstraites ont laissé la place à des formes géométriques et
architectoniques […].
Marie Lapalus – Mâcon 2001
Artiste exposé :
Hans Steinbrenner.
Eve Gramatzki (1935 – 2003) : Œuvres sur papier
7 Février – 11 Mars 2008
…Avec ses pigments discrets et ses mines de graphite, elle tenta de réapprendre quelque chose que nul ne pourra enseigner à personne : comment capter une vibration, comment retenir le lieu du souffle. Il faut regarder attentivement les surfaces qu’elle travailla patiemment, parfois jusqu’à l’épuisement du regard, pour observer la simplicité de la ligne. Cette simplicité n’est jamais pauvre, elle n’indique aucune faiblesse de la composition, puisqu’il ne s’agit pas de composer mais de traiter la visualité dans son rapport à l’existence. Cette simplicité participe d’une attitude radicale à l’égard de l’art pour faire cesser le vieux divorce entre le physique et le mental, entre l’action et la contemplation… »
Anne Tronche, Préface (extrait) du catalogue de l’exposition Eve Gramatzki 15 octobre – 31 décembre 2005 au Musée des Ursulines, Mâcon.
Artiste exposé :
Eve Gramatzki.
Guy de Lussigny (1929 – 2001) : « Noir – Blanc – Rouge »
13 Décembre 2007 – 5 Février 2008
Il règne autour des toiles de Guy de Lussigny un mystère. Comme le témoignage murmuré d’une aventure intérieure, presque d’une expérience mystique. Il lui suffit de décliner la forme géométrique la plus simple – le carré – et de jouer sur les oppositions chromatiques les plus imperceptibles, pour dilater ses œuvres picturales, les hisser au rang d’un véritable univers, où il s’agit moins de cueillir, de chercher ailleurs son bonheur, que de se recueillir, de se trouver soi-même.
Frédéric Vitoux de l’Académie Française
Artiste exposé :
Guy de Lussigny.