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Guy de Lussigny : parcours italien

 20 Novembre 2010 – 8 janvier 2011

« Il règne autour des toiles de Guy de Lussigny un mystère. Comme le témoignage murmuré d’une aventure intérieure, presque d’une expérience mystique. Il lui suffit de décliner la forme géométrique la plus simple – le carré – et de jouer sur les oppositions chromatiques les plus imperceptibles, pour dilater ses œuvres picturales, les hisser au rang d’un véritable univers, où il s’agit moins de cueillir, de chercher ailleurs son bonheur, que de se recueillir, de se trouver soi-même ».

Frédéric Vitoux, de l’Académie Française, qu’une grande amitié liait à Guy de Lussigny, a écrit ce texte à l’occasion de notre exposition de 2007.

La peinture de Guy de Lussigny, sobre et précise, est d’une grande poésie. En 1996, l’Institut de France, Académie des Beaux-Arts lui décerne le Prix Dumas-Millier.

Ses œuvres sont présentes dans les collections publiques de nombreux musées: Valenciennes, Montbelliard, Mâcon, la Fondation Calderara, le Fnac, le Frac Ile de France, le Mondriaanhuis à Amersfoort (NL), Musée Tavet de Pontoise, Musée Matisse au Câteau-Cambrésis, et surtout au Musée de Cambrai avec 119 œuvres de la donation André Le Bozec, grand collectionneur et mécène. 

Parcours italien présente des peintures sur bois ainsi que des gouaches et aquarelles sur papier réalisées entre 1975 et 1985, années au cours desquelles Lussigny effectue de nombreux voyages en Italie et se lie d’amitié avec Antonio Calderara. Notre exposition a lieu en parallèle à la grande rétrospective que le Musée de Cambrai lui avec son exposition ‘La couleur à travers le temps’ Rétrospective 1952-2001 du 23 octobre 2010 au 06 février 2011.

Artiste exposé :

Guy de Lussigny.

Alan Davie: Alan paints for a film

 19 Octobre – 18 Novembre 2010

Alan Davie est tout à la fois peintre, musicien et poète. La galerie Gimpel & Müller fête les 90 ans de cet artiste écossais, universellement reconnu et exposé, exceptionnel tant par sa longévité créatrice que par sa curiosité toujours inassouvie. L’œuvre centrale de cette exposition est un tableau peint en 2009 devant la caméra de Fabrice Grange, intitulé « Alan paints for a film ». Alan Davie a constamment nourri son œuvre d’une réflexion permanente. Dans sa thèse « Vers une philosophie de la créativité », publiée en 1997 (source : Scottish National Gallery of Modern Art & University of Brighton Gallery, Edinburgh and Brighton), Davie évoquait la nécessité de laisser de côté les préoccupations matérielles pour tenter un retour à la nature en se libérant des angoisses externes. Toute sa vie Alan Davie a voulu se plonger dans ce monde caché, intérieur et mystique où il trouve les sources de son art. Cette recherche incessante l’a souvent conduit à changer de direction, de style. Mais si son œuvre a maintenu une forte unité, Alan Davie n’a jamais eu peur d’expérimenter. Les formes et les structures de ses compositions ont beaucoup évolué depuis les années 50 ou 70. Le désir de pénétrer les émotions intimes et de fouiller les sensations fortes (il a volé pendant des années à bord de planeurs) pour dévoiler les vérités cachées a été le but de sa vie. Davie a toujours eu foi en sa nécessité de transcender ses doutes et ses angoisses par la peinture.

Figures claires, formes géométriques, symboles ésotériques, mots et chiffres écrits, couleurs dynamiques… la peinture de Davie transmet une énergie débordante et conserve son exubérance toujours aussi vive… C’est qu’elle est toute imprégnée des formes d’expressions qu’ont utilisées, au cours des âges et tout autour de la planète, les recherches mystiques, l’alchimie, la magie, le chamanisme. On les retrouve comme des réminiscences : roues de prière tibétaine, croissants de lune, Shiva et le serpent, créations géométriques des Indiens Hopis… Chez Alan Davie, elles prennent un sens universel. Comme si toutes les philosophies et la poésie du Monde, de tous les Mondes, venaient éclairer le mystère de ses créations.

Artiste exposé :

Alan Davie.

Antoine de Margerie :peintures et œuvres sur papier

16 Septembre – 16 Octobre 2010

Les figures empruntant aux formes pures de la géométrie leur tracé rigoureux adoptent des mouvements d’éventails pour décaler leur présence, avouer des croisements, suggérer des superpositions qui dynamisent les compositions. L’utilisation de bandes colorées en regard d’une forme compacte, de légères découpes altérant la figure exacte d’un carré donnent toujours plus de profondeur à l’espace pictural en complexifiant le jeu des couleurs. Tout semble vouloir produire un rythme lent mais souple, comme si le traitement du tableau au travers de cette abstraction introduisait le sentiment d’avoir à faire à un organisme vivant, doté de lois propres.

L’artiste imagine des camaïeux subtils, ou bien casse une orientation monochrome par une couleur qui semble soudain brutaliser un équilibre.

Anne Tronche, extrait de la monographie Antoine de Margerie, Peintures et gravures publiée aux éditions du Regard à l’occasion de l’exposition

Artiste exposé :

Antoine de Margerie.

 

appartement d’un collectionneur

21 Juillet – 12 Août 2010

La galerie recréé le temps d’un été l’appartement d’un collectionneur d’art et design du siècle dernier. Un coin salon avec table, fauteuils et ottoman conçus par Mies Van der Rohe  pour le pavillon allemand de l’Exposition Universelle de Barcelone en 1927 plus loin, ses mythiques sièges ‘MR10’ et ‘MR20’ dessinés même année. Un tapis ‘Induction chromatique’ de Cruz-Diez les sépare d’une série de chaises de Friso Kramer autour d’une table de Charles Ramos.  Quelques luminaires de Gae Aulenti, Pierre Folie…., des vases de Kosta Boda et Kastrup Glas. Parmi les sculptures une superbe pièce unique de Marino di Teana de 1965, des néons de Roger Vilder, une colonne en plexiglas de Daniel de Spirt, un bois d’Irène Zack et un bronze fonte Susse de Henri-Georges Adam. Aux murs, des oeuvres de Luis Feito, Carlos Cruz-Diez, Joe Downing, Ivan Contreras-Brunet, Eve Gramatzki, James Guitet, Robert Currie, Guy de Lussigny, Werner Graeff, Knut Navrot et Victor Vasarely. Un ensemble varié et cohérent.

 

Robert Currie: œuvres abstraites récentes

12 Juin – 14 Juillet 2010

Pour créer ses mondes, Robert Currie se sert de matériaux inhabituels : fils de nylon, bandes magnétiques, grillages, boîtes en plexiglas… et de techniques à la fois minutieuses et intrinsèquement aléatoires.

Sa précision mathématique et son penchant pour l’incontrôlable nous révèlent des tentatives complexes de contrôler le chaos. Il oscille entre deux théories contradictoires : celle du chaos -. l’ordre naît inévitablement du désordre – et celle de la complexité – l’ordre émergera de tout système élaboré. Il en résulte une œuvre vibrante, alliant le rationnel et l’irrationnel, le négatif et le positif, l’ordre et le désordre, le plein et le vide.

Artiste exposé :

Robert Currie.

karin radoy : peintures-volumes & daniel de spirt : sculptures

11 Mai – 10 Juin 2010

Maître Eckhart von Hochheim disait : « Pour percevoir la couleur, l’œil doit être débarrassé de toutes les couleurs ». Le vide est la condition pour comprendre l’abondance. Encore une des nombreuses dualités de la condition humaine. Toute notre vie est interaction dynamique. Dans ses œuvres, Karin Radoy pousse cette dualité à l’extrême, impliquant dans une communication intense le spectateur, devenant ainsi part de l’œuvre.

Daniel de Spirt appartient à cette lignée de créateurs qui donnent à voir et à sentir, en construisant des objets dont les sensations nous permettent de nous interroger sur la perception visuelle, sur notre représentation du monde, et parce qu’elles se contredisent nous obligent à relativiser et à affiner notre vision et nos conceptions.

Gérard Masson, août 2000

Artistes exposés :

Karin Radoy, Daniel de Spirt.

Henri-Georges Adam, dessins, gravures & sculptures

 15 Avril – 8 Mai 2010

Lissier, sculpteur, dessinateur, graveur, Adam dispose, dès lors de toutes ses techniques, qui en tentera parfois, par la suite, la synthèse : ainsi dans ses cuivres burinés et découpés et, plus encore, dans les bronzes et les pierres qu’il couvre de signes gravés, comme jadis ses ancêtres bretons avaient agi avec tels menhirs. Le plus souvent, pourtant, il ne cherche pas à marier les arts différents qu’il pratique, conscient de leur spécificité. Il se contente de les conduire, pour ainsi dire, dans le même sens et du même pas : un pas lent, grave et sûr, qui progresse constamment vers une grandeur accrue et un surcroît de simplicité.

Parvenant à l’intensité par le dépouillement, au grandiose par le simple, à la plénitude par le rudimentaire, c’est un exemple de santé, de grandeur, d’authenticité qu’Adam propose à notre époque, dans le même temps qu’il lui enseigne le chemin pour accéder à ces qualités, à ces privilèges : avoir l’audace, en dépit des modes, et la générosité, d’être orgueilleusement d’être humblement, soi même.

Bernard Dorival, Extrait de la préface du catalogue de l’exposition Adam, Musée National d’Art Moderne de la ville de Paris – 1966 

Artiste exposé :

Henri-Georges Adam.

René Guiffrey

 16 Mars – 10 Avril 2010

Régie par des lois optiques et par des relations spatiales obéissant à une syntaxe spécifique, la transparence semble curieusement matérialiser l’invisible. Aussi n’est-il pas surprenant que quelques artistes, peu nombreux, au cours du XXe siècle, se soient posé la question de cet invisible là. René Guiffrey allant à l’extrême de ce questionnement en a fait la base de son vocabulaire en choisissant de travailler le verre dans des épaisseurs variables et le plus souvent dans le format du carré.

La sensibilité active de ce matériau en regard de la lumière l’a conduit à concevoir des œuvres inséparables d’un dévoilement. Qu’elles soient traitées en volume ou destinées à la muralité, que les plaques de verre soient simplement accolées l’une à l’autre ou légèrement enduites d’un apprêt à l’acrylique, elles apparaissent comme une méditation sur les conditions du visible. Une méditation, qui capte une émotion intérieure à l’équilibre des formes, aux perturbations visuelles les plus infimes, aux proportions des compositions faisant varier un petit nombre de paramètres. La concentration, le rythme, le sentiment, qualifient cette œuvre qui, en dépit de son caractère concerté, révèle qu’une place est le plus souvent gardée pour l’imprévu. Si les œuvres de René Guiffrey vibrent, irradient, avec tant d’aisance c’est que leur modèle appelle de l’intérieur. Elles ne représentent rien : elles sont une évidence et un mystère.

Anne Tronche

Artiste exposé :

René Guiffrey.

Ivan Contreras-Brunet, reliefs mobiles

 16 Février – 16 Mars 2010

Le Chilien Contreras-Brunet compte parmi les premiers à avoir superposé et mis en mouvement des structures linéaires. Il utilise des quadrillages ou des grillages colorés pour transpercer visuellement l’espace et aboutir ainsi à une couleur transparente. Ses œuvres actuelles, mues soit par le spectateur, soit par l’air, conquièrent visuellement l’espace par l’opposition des éléments mobiles et immobiles.

Frank Popper, l’art cinétique. Gauthier Villars, Paris – 1970

Artiste exposé :

Ivan Contreras-Brunet.

Denise Lioté – peintures et pastels & Krochka – peintures et dessins

 14 Janvier – 13 Février 2010

 » … une lumière dilatée qui creuse l’espace, pour un réel impalpable, une fausse monochromie, dont la fluidité introduit ses propres lois de réfraction. Face à cette surface frémissante, semblable à une houle sur laquelle l’intervention d’une gamme de rose, de bleu, ou d’ocre et de blanc introduit d’imperceptibles zones simultanées d’ombre et de clarté, notre œil entreprend une exploration dans un moment de méditation intériorisée … »

Lydia Harambourg, 2006, historienne d’art, correspondant de l’institut

 » Notre siècle a débarrassé la peinture de l’obligation de représenter le monde et lui a plutôt demandé de participer à l’existence-même des choses. Ainsi certains peintres se sont employés à laisser leurs tableaux prendre la couleur des mousses et des murs… Surfaces où la lumière se met à l’épreuve des matériaux, traces contenant des messages vivants… On a beaucoup théorisé sur l’abstraction comme s’il s’agissait de plaider devant des juges. Mais sans doute l’enjeu n’est-il que poétique: « chercher l’or du temps »

Bernard Derrieu, 2006

Artiste exposé :

Krochka, Denise Lioté.

Léon Zack, peintures et Irène Zack, sculptures

 26 Novembre 2009 – 12 Janvier 2010

Léon Zack est le peintre de la dualité. Russe devenu français, juif devenu catholique – je suis ainsi un juif accompli, aimait-il à dire – figuratif devenu abstrait, Zack a consacré sa vie à la recherche d’une spiritualité, d’un équilibre et d’une paix qu’il n’atteint qu’à la toute fin de son existence. Toute matière, toute épaisseur avait alors disparu de ses toiles, laissant la place à une peinture diluée, épurée, limpide, aux couleurs vibrantes, transparentes, éclairées d’une lumière venue d’ailleurs. Cet affrontement des origines, Zack l’extériorisa dans ses toiles aux nœuds multiples. Nœuds qui souvent évoquent la croix christique. Le visible et l’invisible cohabitent, tout comme la douceur et la violence, la lumière et l’obscurité. Ces oppositions nous permettent d’approcher l’univers de sa recherche, de sa foi. Un Voyage riche en émotions et découvertes.

Galerie Gimpel et Müller

(…) A l’intersection des cultures et des mouvements esthétiques pluriels, la sculpture d’Irène Zack a pris place, avec humilité, mais fermeté. Sa fascination pour la vie, une et multiple, mais toujours imprévisible, enfouie dans la matière réveillée par des mains amoureuses, lui a fait mener son oeuvre dans une voie dont on ne peut nier l’authenticité. Engagement qui convoque simultanément le naturalisme et le symbolique, le géométrique et la métaphore, pour une symbiose intemporelle avec la nature en communion avec les hommes.

Lydia Harambourg, monographie consacrée à Irène Zack, éditions Ereme, 2008

Artistes exposés :

Irène Zack, Léon Zack.