Expositions

La peinture d’André Heurtaux a été à l’image de toute sa vie: silencieuse et discrète jusqu’à l’effacement. Cubiste au début des années 1920, il se tourne dès 1932 vers une abstraction radicale, poussé par la profondeur de ses convictions.

André Heurtaux élabore longuement la composition de ses peintures : croquis à la mine de plomb, études à la gouache ou à l’aquarelle, dessins à l’huile avec souvent une succession de calculs que lui seul pouvait déchiffrer. Il n’y a chez Heurtaux aucune formule, aucun système revendiqué. Ainsi écrit-il en 1937 pour Abstraction-Création : « L’art plastique est justifié par son essence propre, la valeur esthétique. Dans cette valeur réside un rayonnement extra artistique en des conséquences qui ne doivent pas être un but, seul doit être poursuivi le résultat plastique, représentatif du fécond en dehors de toute idée préconceptuelle ».

Heurtaux n’a jamais peint un carré. Il n’a jamais utilisé le bleu, le rouge et le jaune purs, ces couleurs primaires de Stijl qu’il déclarait « ne pas sentir ». Il se sert rarement de l’angle droit. Nulle théorie sur l’art ou l’ordre social. Pour lui un tableau ne doit être qu’une « surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées ».

Artiste exposé :

André Heurtaux.

Catalogue de l’exposition