Wahida Azhari

Aperçu / Expositions

Le sublime ou le sublime en tant qu’expérience d’immensité ou d’écrasante dans la nature et l’art évoque la crainte, la peur ou le respect. L’artiste Wahida Azhari rend le sublime tangible pour le spectateur, non pas à travers une représentation figurative mais à travers la combinaison de la couleur, de la lumière et de l’espace.
Bien que la notion de sublime soit souvent associée à la période romantique du XIXe siècle, sa définition remonte au premier siècle. Dans son ouvrage Sur le sublime, le philosophe Longin décrit le sublime comme « l’expression d’une grande expérience » suffisamment puissante pour produire « l’extase ». Les œuvres de Wahida Azhari transmettent ce sentiment à travers la taille, l’espace et la lumière. Claires et ludiques à la fois, les formes flottantes oscillent entre figure et fond, créant une tension au sein de leur composition. Dans son travail, Wahida Azhari développe des surfaces colorées abstraites, le plus souvent homogènes, parfois monochromes de grand format, ou des surfaces sur lesquelles des lignes sont posées comme des coups de pinceau « bruts ».
Wahida Azhari a ainsi ouvert les dimensions essentielles de la spiritualité inhérente à la peinture, qui repose sur une réassurance globale et anthropologique de l’être humain dans ses dimensions physiques. Avec son travail, l’artiste tente de pénétrer les secrets métaphysiques. C’est un art religieux qui cherche à saisir les vérités fondamentales de la vie uniquement à travers « l’être ». L’effet recherché de ces images est de faire prendre conscience au spectateur de l’espace et des connexions au-delà de l’espace. Cela se produit parce que la disponibilité de l’espace est annulée par l’objet et que les surfaces et l’étendue relient l’espace adjacent, le spectateur et les images.
Cela crée un espace dynamique. Au fur et à mesure que les surfaces commencent à bouger, les espaces délimités par les surfaces changent également. Wahida Azhari utilise les différentes capacités des couleurs et des formes, de l’espace et du temps, à s’approcher ou à s’éloigner vers le spectateur, ainsi que les possibles variations inhérentes aux œuvres dans l’espace. De cette manière, les espaces vides sont dynamisés, les formes sont définies, entourées de surfaces et rendues conscientes par le mouvement.
Ce qu’on appelle « l’espace blanc » (white cube) est généralement considéré dans l’art comme une zone d’immatérialité, une zone de transit et un lieu de renouvellement permanent. Wahida Azhari lutte contre le phénomène du « White Cube » en l’utilisant exactement dans ce sens. La capacité de retracer son travail jusqu’à l’essence de son œuvre par des moyens simples et de comprendre le cube blanc comme un espace vide actif, un lieu de transcendance, d’expérience temporelle et d’éternité, est précisément ce qui rend Wahida Azhari unique.

Source : Portrait de Wahida Azhari par Dr. Barbara Aust

Diptych A constellation, 2022