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Le monde est mystérieux, un lieu rempli de magie. Alan Davie
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Repères biographiques :
Né en 1920 à
Grangemouth (Ecosse), Alan Davie fait ses études au College of Art
d’Edimbourg. Tout d’abord proche des Surréalistes, il voyage en Italie
et expose en 1948 à Venise et à Florence où Peggy Guggenheim le
remarque et lui achète plusieurs toiles. Puis Davie s’oriente vers
l’expressionnisme abstrait tout en menant en parallèle une carrière de
musicien de jazz. Aujourd’hui encore la musique fait partie intégrante
de sa vie, même s’il a définitivement délaissé le saxophone et le
violoncelle pour ne se consacrer qu’à son premier instrument, le piano.
De 1949 à 1953, il gagne sa vie en fabriquant des bijoux. Vivan Leigh
porte une de ses créations dans Antoine et Cléopâtre, le célébrissime film de Mankiewicz, avec Elisabeth Taylor et Richard Burton.
Après
avoir utilisé de multiples moyens d’expressions, Alan Davie se consacre
exclusivement à la peinture ; le mélange des cultures et les langages
symboliques deviennent partie intégrante de son œuvre.
En 1950, La Galerie Gimpel Fils de Londres (www.gimpelfils.com) organise sa première exposition particulière. Le public est incrédule mais Davie deviendra un artiste de la galerie qui l’exposera tous les deux ans.
En
1956, il expose pour la première fois à New York. Dès lors, les
expositions se succèdent : Londres, Los Angeles, Milan, Paris,
Pittsburg, Baden-Baden, Oslo, Rome, Zurich…. Une première rétrospective
de son travail est organisée par la Wakefield Art Gallery de Londres en
1958. Le Stedelijk Museum d’Amsterdam montre son œuvre en 1962.
Quelques mois plus tard, Alan Davie reçoit le premier prix de peinture
de la Biennale de Sao Paulo (Brésil). L’artiste, parallèlement, bâtit
une œuvre graphique, travaillant la pierre lithographique dans les
années 60.
Antonioni, admirateur et collectionneur d'Alan Davie, choisit la toile Joy Stick Stick Joy qu'il place dans le studio du photographe du mythique Blow Up, palme d'or au festival de Cannes de 1967.
Dans
les années 70, Alan Davie reprend son saxophone, donne de nombreux
concerts et enregistre plusieurs disques, dont un avec Tony Oxley.
Expositions
et rétrospectives se succèdent toujours à un rythme régulier. Alan
Davie, travailleur et créateur acharné, quittera notre monde un pinceau
à la main…
Revue de presse:
Francis Marmande
Les toiles d'Alan Davie, bientôt 88 ans, gaillard, on peut les voir dans les plus grands musées du monde, à New York, Boston, Londres,
Tokyo, dans les collections de Peggy Guggenheim (Venise) ou celles de
la Fondation Maeght. Ce qui rend son exposition, du 5 juin au 28
juillet, galerie Gimpel & Müller, d'autant plus excitante
("L'énigme du chamane", peintures récentes, 12, rue Guénégaud, Paris
6e). Faute de l'aborder de face, marchons de guingois. Face aux
planeurs, par exemple. Car Davie serait pilote de planeur, vélivole.
Aggravons son cas : il a, dans les années 1970, joué, enregistré, avec
les fous de la scène free-jazz de Londres (Tony Oxley, Barry Guy). (voir pochette ci -contre)
Ne nous égarons pas.
Histoire
de ménager une transition heureuse, je rappellerai les propos de
Jean-Louis Chautemps, philosophe, ténor, compagnon de route de Chet
Baker, chanteur médiéval, sur les routes d'Italie, en 1956 : "Chet
conduit. C'est là qu'on comprend tout. Il faut toujours observer les
gens conduire : voir quelqu'un conduire, c'est extraordinaire. On voit
la promptitude de la pensée, la fluidité. Chet conduisait sportivement,
fût-ce une camionnette de location : il avait l'art de rétrograder,
l'enchantement des doubles débrayages et surtout, surtout, celui de
l'anticipation : il voyait loin devant lui sur la route, il voyait
avant que ça n'arrive. Il joue de la voiture. Il est à l'écoute
musicale du moteur, il conduit à l'oreille. De suite, il est là-bas, à
l'horizon, tout en restant ici. Quand il joue une musique, c'est
pareil. Il a dix-sept mesures d'avance sur nous, il voit loin."
La
bagnole, tout le monde croit connaître. Le planeur, pratiquement
personne. Le planeur relève de l'intimité sèche avec l'invisible.
Précision, souplesse, jubilation, peur, éveil. Dans l'habitacle, le
vent siffle ses petites chansons glaçantes. On te croit toujours en
plein monde du silence. Tu parles. Sculptures volantes sans pardon. Un
avion, vous pouvez toujours le piloter aux instruments, au moteur, par
à-coups ou rallonges, bref, en truquant. Le planeur, lui, ne vous passe
rien. Soit vous reprenez la mandoline, c'est bien aussi, soit vous
devinez ce qui ne s'apprend jamais : "piloter aux fesses", sentir les
ascendances dans le ventre. Le corps te dit tout, relief, nuages, plus
ces colonnes d'air chaud que personne ne voit : à toi d'entendre.
A
l'époque où je volais beaucoup, dans le piémont des Pyrénées, ce
paradis terrestre, j'ai dû fuir. Le mieux qu'on puisse faire avec les
paradis, c'est les fuir. Ainsi, je me retrouve bossant à Edimbourg.
J'entre au hasard d'une galerie. Nous sommes en 1967. Je reconnais
immédiatement ce que je ne connais pas : les peintures d'Alan Davie.
Pourquoi ? Parce que dans Blow Up, d'Antonioni (1966, musique d'Herbie
Hancock), aux murs du photographe, dans son studio, ce sont des toiles
d'Alan Davie qu'on voit.
Au
cinéma, comme tout un chacun, je ne regarde que très peu les acteurs,
les actrices, j'ai toujours l'impression qu'ils jouent. Non, je traque
les nuages, le singe en marbre sur la commode, la pluie (si différente
chez Ozu ou chez Monte Hellman), les accidents - un moineau qui entre
dans le champ -, bref, tout ce qui apparaît là-bas. Souvent flou. Le
reste n'a aucun intérêt. A l'époque écossaise, j'ignore qu' Alan Davie
vient de Grangemouth (1920). Et qu'il sillonne les routes de campagne
avec son planeur, ailes de géant repliées contre le fuselage, remorqué
par une Rolls blanche. Aux Ailes Basques (tel était le nom de mon
aéro-club), nous volions encore selon les structures collectives du
programme établi par Léo Lagrange : l'"Aviation populaire" pour le
Front du même nom. Rolls blanche, Front populaire, free-jazz, peinture
joyeuse, 88 ans, faudrait creuser.
Univers des arts - n°132 juin 2008 (page 8) (www.artistorama.com)
Patrick-Gilles Persin
Alan Davie à Paris
Hormis
quelques noms de peintres anglais illustres - et ils sont rares! - La
grande majorité des artistes britanniques reste étrangère aux français.
C'est grand dommage, car des peintres de la qualité de celle d'Alan
Davie ne sont pas légions à briller au firmament international de l'art
contemporain. Enfin, voici une exposition qui nous permet de ménétrer
mieux son oeuvre!
Alan
Davie est né en 1920, en Ecosse où il étudie. Juste aprés la guerre, en
1946, il fait sa première exposition, toujours à Edimbourg. Sa vie
s'enrichit vite d'autres expériences et de nombreux voyages européens.
Soutenu par Peggy Guggenheim, il ne commence à montrer réellement et
internationalement ses oeuvres qu'à partir de 1955. Trois ans plus
tard, il expose à la biennale de Venise. Notons que dès 1950, il est montré régulièrement à Londres, chez Gimpel Fils.
Toujours
partagé entre la musique (il joue du saxophone) et la peinture,
l'oeuvre de Pollock fut pour lui déterminante. Proche de Cobra comme
des écritures archaïques, ainsi que du bouddhisme, Alan Davie crée tout
un univers infiniment personnel, libre de tout carcan, une oeuvre
instinctive, ludique souvent. Voisi une peinture riche, dense et
nourrie. Hautement colorée et courammet joyeuse sa belle technique et
sa paletten'en délaissent pas pour autant les vérités quotidiennes. Les symboles, la narration et l'abstraction se mêlent au fil du temps pour donner à voir une peinture en perpétuelle évolution, unique et forte.
Jazzman - N° 147 Juin 2008 (page 76) (www.jazzman.fr)
Francis Marmande
Galerie
Gimpel & Muller, 12 rue Guénégaud, Paris 6è : Alan Davie, peintre (
du 5 juin au 29 juillet 2008). Vernissage le 5 juin à 17h, faites les
snobs, épinglez un gardénia à la boutonnière, prenez l'air de rien.
D'Alan
Davie, on dira aussi qu'il est musicien. Ou plutôt, qu'il joue de la
musique : piano, sax, cello. Voyageur, ethnographe, jungien folâtre,
poète, Alan Davie construit des images primitives, trafique les lettres
de l'inconscient, peint tel Pollock, au-dessus de la toile. Rêve
d'aviateur, probablement. Couleur et vibrion. Au fait, les toiles au
mur, dans l'atelier du photographe d'Antonioni (Blow Up), ces
géométries oiseuses d'où fusent des phrases, c'est lui, Alan Davie, né
en 1920 à Aberdeen (Ecosse). C'est d'ailleurs à Edimbourg où je vivais
à l'époque (1967), que j'ai vu ses premiers tableaux, dans une petite
galerie, juste au-dessous de Rose Street : la rue aux quarante-huit
pubs. Cinq toiles, trois séquances du film d'Antonioni, un instant de
musique, une vie, suffisent à changer la vie. Exactement comme le duo
Cominando, Dave Liebman et Jean-Marie Machado, au
Duc des Lombards, le 10 mai dernier. Partout sauf dans les religions,
se font des miracles. Miracle de toucher, de délicatesse, d'émission
simultanée de la pensée : le contraire de ces unissons dont est capable
n'importe quel bon exécutant. Liebman et Machado, en chemin (CD
PAO/Nocturne).Juste assez, un samedi soir à Paris pour rattraper la
saleté des mondes et la vulgarité qui nous est faite.
Ah
oui, Alan Davie est pilote de planeur. Reprenons. Belle gueule de
cinéma, démarche et vélivole, Alan Davie tire son planeur dans la
campagne anglaise. Il tient le volant de sa Rolls blanche. L'attelage
ne manque pas de panache, il le sait. A la même époque, en ce début des
années 1960, je vole de mes propres ailes aux Ailes Basques, l'aéroclub
basé à Itxassou (Basses-Pyrénées). Je n'ai pas de Rolls blanche. Hélas.
En
Angleterre, le vol à voile relève d'une pratique individuelle. En
France, depuis le Front populaire qui en a fait "l'aviation populaire"
(programme de Léo Lagrange), il se pratique encore collectivement. Pour
mettre en l'air un planeur, sortir, ranger, monter, démonter,
re-ranger, voler, il faut du peuple : du peuple au sol, en piste, dans
l'avion remorqueur, pour d'immenses journées entamées avant l'aube,
jusqu'à l'invasion du terrain de montagne par les brebis, aux premières
lueurs du soir. Le plus souvent, et encore par chance on aura volé que
sept minutes. La question n'est pas là. En concert aussi, la musique
parfois n'advient dans sa splendeur vitale que sept minutes. Sept
minutes saisies au temps volontaire et suspendu du concert nécessaire,
volées à la méchanceté du monde : au Mans, par exemple, ce Lonely Woman
de sept minutes de Dave Liebman (piccolo flûte) , un Céléa d'exactitude
(délicatesse, retrait) à tomber, John Abercrombie pour maintenir sous
la mélodie d'Ornette le frisson des harmonies, Wolfgang Reisinger aux
mailloches (Abbaye de l'Epau, 10 juin, Europa Jazz).
Alan
Davie a exposé dans les galeries et les musées du monde entier. Il
porte ses quatre-vingt huit ans comme d'autres n'auront jamais eu vingt
ans. Si vous retrouvez ses duos gravés avec Tony Oxley en 1974 et 1975,
plus proches de Derek Bailey et Joëlle Léandre que de tout ce qui
domine, vous pourrez vous dire deux choses : donc, le monde aurait pu
prendre cette pente et il a choisi l'autre; deuzio, la chance existe.
Sans compter que Barry Guy place Alan Davie au nombre de ses grands
points d'incitation. Pour parfaire le tableau, lire A voix basse, de Joëlle Legandre (entretiens avec Frank Medioni, MF, coll. Paroles) et La Fourberie de Clisthène
d'Adrien Le Bihan (éditions Cherche-bruit). La prochaine fois, nous
aborderons l'histoire de la contrebasse que Chuck Israels a enchantée,
servi par ce qui se fait de mieux en la matière, Manuel Rocheman et
Simon Goubert, le 17 avril au Duc des Lombards.
Deux
fois le Duc en chronique? Vu l'élégance, l'acoustique et le charme du
lieu, j'eusse dû le mentionner sept fois. En plus je paie mes places.
Encore heureux.
Gazette de l’Hôtel Drouot du 20 juin 2008 p. 254 (www.gazette-drouot.com) Lydia Haramboug
Alan Davie: L’énigme du peintre chaman
L’artiste
écossais Alan Davie est peu connu en France. Il est pourtant
internationalement célébré. Son retour sur les cimaises parisiennes
après plus de vingt ans d’absence - expositions à la galerie de France
et chez Louis Carré - constitue donc un événement. Alan Davie
appartient à cette famille d’artistes qui évoluent loin des chapelles
et des courants sclérosants, afin de ne pas brider un langage qui se
réalise dan la liberté. Epigone de cobra, moissonneur multiculturel,
l’artiste pratique une peinture ludique, colorée, généreuse de couleur,
riche d’un répertoire iconique, où l’imagerie quotidienne voisine avec
des symboles, des signes, auxquels chacun apportera sa réponse. Il
partage son bonheur de peindre avec sa passion pour la
musique - il joue du saxophone et a enregistré dans les années 1970 du
free-jazz à Londres. A partir de son appétence à empoigner le monde et
ses richesses, il crée un univers où le vide n’a pas sa place.
Labyrinthique et encyclopédique, telle est sa peinture, où se
confondent lettres et hiéroglyphes, pictogrammes mystérieux dispersés
dans une narration plurielle. Il décline ses amours, confesse ses
admirations à travers une imagerie qui pratique le clin d’œil. On
pensera pêle-mêle à Hundertwasser, Matta, Wilfredo Lam, Philip Guston.
Cet héritage post-picassien n’oblitère à aucun moment le langage de
Davie, d’une vitalité toute personnelle, où la palette d’une grande
richesse est mise au service d’un monde mû par une imagination en
verve. Chaque image rebondit d’animaux en figures géométriques, voilà
une énumération incongrue orchestrée par celui qui dans l’une de ses
peintures se représente en chaman. Il s’agit bien d’une transe
iconographique et colorée qui délivre des clés, celles livrées par des
mots, des phrases inclus dans ses compositions et qui leur servent de
titres a posteriori. Toute la complexité de ses sentiments
traverse les saisons de sa peinture, de l’éclat de rire à l’émoi, du
plaisir à l’inquiétude existentielle. Une certitude, la peinture est
vivante. L’exposition qui a été présentée à Londres chez Gimpel Fils et
James Hyman, ira ensuite à Dublin à la Hillsboro Fine Art.
Artension - n°42 juillet-août 2008 (www.artension.fr)
Alan Davie - Back to Paris
A
Paris, Alan Davie fut exposé à la Galerie de France en 1967 et 1975,
puis chez Louis Carré en 1987 et 1989. Cela fait donc presque 20 ans
que les cimaises parisiennes n'avaient pas reçu cet artiste
mondialement reconnu. La galerie Gimpel & Müller l'accueille
aujourd'hui au coeur de Saint-Germain des Prés.
Alan
Davie est un artiste atypique. Peintre depuis plus de soixante ans,
identifié par Peggy Gugenheim, il est exposé dans les plus grands
musées et galeries du monde. Antonioni lui rend hommage dans Blow Up, en présentant quelques une de ses toiles.
Opulence,
matière, annotations d'un imaginaire en ébullition : l'univers d'Alan
Davie interoge la figure du chamane et s'en nourrit depluis plusieurs
décennies. Images et langages se superposent, avec pour seul objectif
l'exploration des symboles, la force des couleurs et des mots.
Une trajectoire tout à fait unique et personnelle, qui a traversé, imperturbable, tous les courants, depuis 60 ans.
Alan Davie L'énigme du chamane
Depuis soixante ans, Alan Davie (né en 1920) , ne cesse de redéfinir les contours de sa création.
Chaque
décennie voit ce passionné de jazz (saxophoniste, pianiste et
violoncelliste, il a notamment enregsitré un disque avec Tony Oxley)
développer un vocabulaire artistique inspiré par ses expériences
personnelles. Depuis sa rencontre avec la théorie psychanalytique de
Jung dans les années cinquante, la figure chamanique de l'artiste est
devenue un thème récurrent de son oeuvre.
Le
chamane est un symbole et un véhicule important de son expression. Alan
Davie a ainsi développé une iconographie complexe : signes, symboles,
images et textes sont abondamment présents, mêlés et superposés dans
ses oeuvres. Il n'a jamais cessé de communiquer son perpétuel besoin de
rester en contact avec un courant magique, naturel, grâce au travail. :
"Soit je continue, soit je suis perdu" a-t-il déclaré.
Très
influencé par ses voyages lointains, admirateur et ami de
Hundertwasser, Davie s'est passionné pour l'ethnographie et ses
multiples facettes. Le langage occupe une place toute particulière dans
ses toiles. Ainsi les mots et phrases sont peints en différentes
langues : anglais, français, espagnol, portugais, latin... on trouve
également des inscriptions comprenant des symboles aborigènes et des
pétroglyphes antillais. L'Enigme du Chamane trace la nature contingente
du rapport de Davie avec les mots, qui va du ludique au sérieux, du
surréaliste au prosaïque, du simple au complexe.
Alan
Davie, recommandé par Peggy Guggenheim, eut sa première exposition
personnelle à la galerie Gimpel Fils de Londres en 1950. C'est pour
être proche de "son" galeriste qu'il quitta son Ecosse natale. Parmi
les grandes expositions, citons la Barbican gallery de Londres (1993),
la Scottish Natinoal gallery of Modern Art dEdinburgh (1997), le Musée
Cobra d'Amstelveen (2001), sans compter les dizaines d'expositions chez
Gimpel Fils.
Ses
oeuvres sont aujourd'hui visibles à la Tate Modern, au Victoria and
Albert Museum de Londres, à la Scottish National gallery of Modern Art
d'Edingburgh, dans la collection Peggy Guggenheim de Venise, au MoMA de
New York, au Boston Museum of Fine Arts, au Stedelijk Museum
d'Amsterdam, ou encore au Museum de Arte Contemporanea de Sao Paulo. On
peut aussi noter la participation de Davie au "Jardin des tarots" de
Niki de Saint-Phalle, une oeuvre dans laquelle il a imaginé un espace
magique à l'intérieur de la tête du "Magicien".
Quant aux cinéphiles, ils reconnaitront les toiles de Davie dans Blow Up d'Antonioni, sorti en 1966.
Un
catalogue abondamment illustré, comprenant un texte de l'historien
d'art James Hyman en anglais et en français, a été réalisé pour cette
exposition.
Alan DAVIE et ses énigmes www.curiositel.com Jean Bedel
L'écriture
imagée d'Alan DAVIE nous révèle un monde inconnu animé d'une puissante
vitalité polychrome. Comme l'indique la préface de James Hyman,
traduite par Karin Müller, les oeuvres récentes du grand peintre
britanique (né en Ecosse le 28 septembre 1920) mettent en évidence
toutes les ressources de cette peinture-écriture, émailléé de
pictogrammes comme autant de paysages observés en plein vol du haut
d'un planeur. Ces messages évoquent les champs de vision de Juan Miro
parsemés de signaux. Parfois se lève un coin du voile comme le titre de
cette oeuvre discrète de 2006 : "Hope Alive" Les 25 tableaux
présentés par la Galerie Gimpel-Müller vont de " l'énigme du Chamane "
datée en 2003 jusqu'à l'oeuvre foisonnante de 2007 qui porte le titre
ironique et provocateur "Prepare for Immortality". Et maintenant à vous de jouer ! Les oeuvres exposées valent entre 3.900€ à 29.000€, prix relativement inférieurs aux dernières enchères publiques.
Bibliographie :
* « A. Davie », Catalogue entries for The peggy Guggenheim Collection, Arts Council, Londres, 1965 * « A. Davie : The Magic Sounds of Colour », R. Yares, Ed. Yares Gallery, Arizona, 1985 * « Dreaming the Beautyway », P. Elliott & M. Tucker, Ed. The Paragon Press, Londres, 1997 * « Alan Davie », Martin Harison, Cat. Expo, Gallery Gimpel Fils, Londres, 2005 * « The Shaman’s Enigma. The world paintings of Alan Davie », Ed. J. Hyman Gallery and Gimpel Fils, Londres, 2008 (Voir ci-contre)
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