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L’Art se réduit-il à l’expérience de la réalité ? L’Art est toujours dépassement, élévation, idéalisation de la réalité, le seul moyen pour l’homme de saisir les étoiles. Hans Steinbrenner
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Repères biographiques :
Hans
Steinbrenner; né en 1928, est mort à Francfort/Main, sa ville natale, à
l'âge de 80 ans. Il a dix-huit ans lorsqu’il s’engage dans des études
d’arts graphiques à l’Ecole des Arts Décoratifs d’Offenbach/Main ; il se
passionne alors pour l’écriture, le dessin, et réalise de nombreuses
affiches. Hans Steinbrenner commence à peindre dès 1947 et réalise ses
premières sculptures, essentiellement figuratives, dès l’année suivante
(1948) ; il poursuivra ce travail jusqu’au milieu des années 50. Le
jeune homme va poursuivre ses études à l’Ecole des Beaux-Arts de
Francfort-sur-le-Main jusqu’en 1952, puis à l’Académie des Beaux-Arts de
Munich où il devient « maître-élève » du sculpteur Toni Stadler. Le
jeune artiste enseignera (1954) à l’Ecole Nationale Professionnelle des
Tailleurs de Pierre, à Wunsiedel/Oberfranken. Il obtiendra une bourse
fédérale. Hans Steinbrenner réalise ses premières œuvres
non-figuratives, dites biomorphes, en 1955 (terre cuite, bronze, bois,
pierre) ; cette voie nouvelle dans son travail perdurera jusqu’en 1960.
C’est en 1960 que l’artiste réalise ses premières sculptures abstraites,
en bois et en pierre, et, parallèlement, des dessins à la plume. En
1963, l’artiste participe au Symposium des Sculpteurs Européens à Berlin
; à cette occasion, il découvre la peinture d’Otto Freundlich. Hans
Steinbrenner reprend la peinture dans le milieu des années 60 avec des «
tableaux noirs » abstraits. Il s’agit là de la période où sculpture et
peinture acquièrent pour l’artiste la même importance. En 1967,
l’artiste obtient une bourse du Gouvernement Fédéral d’Allemagne pour la
Cité internationale des Arts à Paris ; il y réalise des « tableaux
blancs » ainsi que des sculptures en pierre synthétique (ytong). Hans
Steinbrenner est chargé de cours à la Städelschule de Francfort (Ecole
Supérieure des Beaux-Arts). En 1999, il est élu membre de l’Académie des
Beaux-Arts de Bavière à Munich. « Si ce que l’on entreprend relève
vraiment de l’Art, les expériences sensuelles aboutissent à des
réflexions d’ordre spirituel. » écrit l’artiste en 1967. Presse :
Hans Steinbrenner Evènements plastiques Une
exigence alliée à une conduite réfléchie ont conduit Hans Steinbrenner à
poursuivre simultanément des recherches sur le plan et dans l’espace.
Sa rareté sur les cimaises est une conséquence de sa rigueur menée dans
une solitude où la main dialogue avec l’esprit. Adhérer à l’abstraction
fut un engagement dont témoignent ses « évènements plastiques » pour une
expression architectonique. Sa relation à l’espace porte les germes
d’un art construit dont les formes géométriques sont inspirées par la
nature qui lui offre les matériaux pour sa sculpture : l’orme, le chêne
et encore le calcaire et le basalte. Restant attentif aux volumes purs, à
la suite de Laurens ou Arp, dont il revendique l’héritage, il recherche
avant tout l’équilibre des masses et des volumes à partir de justes
proportions afin d’atteindre un concept formel. Ces rythmes se
transposent dans des carrés, des rectangles aux formats irréguliers en
léger décalage pour un mouvement imperceptibles. Ses « compositions »
peintes tissent un dialogue séquentiel avec les « figures », totems
monolithes qui dispensent une plénitude à un ensemble parvenu à une
totale maturité. Lydia HarambourgGazette Drouot n°13 du 4 avril 2008 (page 215)
Bibliographie :
* « Bronze - Plastiken , 1961-1970 », Lorenz Dittmann, Ed. de l’artiste et l’auteur, 1999 (en langue allemande) *
« Skulpturen im Städelgarten », Heinz Vogel et autres, Städelsches
Kunstinstitut und Städtische Galerie, Francfort-sur-le-Main, 1996 en
langue allemande (voir photo ci-contre). *
« Bilder und Zeichnungen, 1965-1994 », Gudrun Spielvogel et Lorenz
Dittmann, Ed. Galerie Gudrun Spielvogel, Munich, 1997 (en langue
allemande) * « Sculptures et peintures, 1957-2001 », Marie Lapalus, Musée des Ursulines, Macon, 2002 *
« Le petit format, Das kleine Format, 1977-2001 », Edda Maillet et
l’artiste, Ed. H. Steinbrenner, 2002 (bilingue, allemand et français)
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