|
|
"Toutes les forces viennent de la nature. C'est la mère nourricière qui est là. Il n'y a d'abstrait que les sept figures géométriques" Henri-Georges Adam
|
|
Repères biographiques :
Henri-Georges Adam naît à Paris en 1904.
En 1918, après avoir fréquenté l'école d'horlogerie, il commence à travailler
dans l'atelier de son père, bijoutier. Il suit (1925) des cours du soir à
l'école de dessin Germain-Pilon de Montparnasse, puis aux Beaux-Arts.
Henri-Georges Adam devient professeur de dessin de la Ville de Paris. Il
réalise alors des dessins satiriques et des caricatures politiques.
En 1934, immobilisé à
cause d’un accident, l’artiste aborde la gravure ; toute sa vie il restera
inflexible sur le fait que la gravure doit rester en noir et blanc. L' année
1934 est également celle de sa première exposition. Il fréquente les milieux surréalistes, Breton,
Aragon et Eluard. En 1936, il réalise un cycle de gravures violemment
expressionnistes autour de la guerre d’Espagne. Adam adhère en 1936 à « l’Association
des écrivains et artistes révolutionnaires » où il rencontre Estève, Manessier, Pignon ou Szenes. Il participe à l’exposition
autour du « Quatorze Juillet » de Romain Rolland (avec Picasso, Matisse, Dufy, Chagall, ...).
Mobilisé en 1939, il est
fait prisonnier ; affecté comme infirmier à l’hôpital de Besançon, il réalise
de nombreux dessins de soldats et de blessés. Libéré en 1940, Henri-Georges
Adam aborde la sculpture deux ans
plus tard.
Son œuvre sculpté, dans
un premier temps figurative, va s’attacher de plus en plus à la pureté des
lignes, des plans et de leur articulation entre eux. En 1943, il sera l’un des
quinze fondateurs clandestins du Salon de Mai. Cette même année, il crée décors
et costumes pour « Les Mouches », la première pièce de Jean-Paul Sartre,
mise en scène par Charles Dullin. L’artiste se lie d’amitié avec Pablo Picasso
qui lui prête son atelier de la rue des Grands-Augustins jusqu’en 1950 et son
domaine de Boisgeloup (1948-49).
Adam réalise des cartons
pour la tapisserie à partir de 1947. Une exposition de l’ensemble de ses
oeuvres lui est consacrée en 1949 à la Galerie Maeght. En 1952, la
Librairie-Galerie La Hune présente ses gravures sur cuivre découpé. Il sera
pendant 5 ans professeur de dessin à Anthony (1950-55). Dès 1955 une première
rétrospective de son oeuvre est organisée au Stedelijk Museum d'Amsterdam. Adam
développe en 1956 et 1957 l'une de ses plus célèbres suites de gravures, « Dalles,
Sable et Eau », autour des jeux de la mer, du sable et du granit, et la
série de sculptures « Mutations marines ». Il réalise de nouvelles
tapisseries (Ambassade de France à Washington, Unesco, etc.). « Le Signal »,
érigé sur le parvis de la Maison de la Culture du Havre en 1961, est la
première de ses sculptures monumentales, Adam multipliera à partir de 1962 les
sculptures architecturales. Henri-Georges Adam est nommé en 1959 professeur de
gravure puis professeur-chef d'atelier de sculpture monumentale à l'Ecole
nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Il installe ses propres ateliers
et ses presses à La Ville du Bois, près de Montlhéry, tandis que de nombreuses
expositions de son œuvre sont présentées dans les musées français et européens.
L’artiste développe en 1961 une importante série de sculptures, Cryptogrammes.
Une rétrospective de son
œuvre est présentée en 1966 au Musée national d'art moderne de Paris.
L’année suivante, en
pleine activité créatrice, Henri-Georges Adam est mort en 1967, emporté par une crise cardiaque à
l'âge de 63 ans. De nombreuses expositions de son œuvre seront organisées après
la disparition de l’artiste.
Bibliographie :
« Henri-Georges Adam: la redécouverte », Maison des Arts d'Antony, 2013 ( voir ci-contre)
« H.G. Adam et le Signal », Virginie Delcourt, Maison de la Culture du Havre, éditions Somogy, 2011 «
Adam: Présence de l'Art dans la Cité », Ville d'Antony, 1982 « H.G. Adam », Musée des Beaux-Arts de Caen, 1972 «
À la rencontre d'Adam », Hôtel de la Monnaie, Paris, 1968 «
Adam », Waldemar George et Ionel Jianou, Editions d'art Arted, Paris, 1968
« Les sculptures », par I. Jianou, in "Adam", Ed.
Arted, Paris, 1968«
Adam », Bernard Dorival, Cat., Musée national d'Art Moderne, Paris, 1966« Adam », de Beyerd Cultureel Centrum Breda, Pays-Bas, 1962 « Adam », Jean Cassou, Cat., Musée des Beaux-Arts, Rouen, 1961 «
Adam », Musée des Beaux-Arts La Chaux-de-Fonds, 1960 « Adam, Oeuvre gravé 1939-1957
», Bernard Gheerbrant, La Hune, Paris, 1957
|
|